L'archipel de la Nouvelle-Calédonie se situe en plein cœur de l'océan Pacifique et possède le plus grand lagon du monde. Rien que ça, ça donne envie non? Puisque nous étions juste à côté en Nouvelle-Zélande et que Laurent a de la famille sur la grande Terre, c'était l'occasion ou jamais de s'y rendre et de découvrir ces paysages de cartes postales. Nous avons commencé par nous rendre au Parc provincial de la rivière bleue où nous avons eu la bonne idée de louer des VTT (voir photo ci-dessous de la chute de ma vie, j'en porte encore les cicatrices) Nous avons donc enfourché nos vélos pour parcourir ces longues pistes de terre rouge et découvrir ce parc d'une grande richesse naturelle. Nous avons eu la chance d'apercevoir dans son habitat naturel, l'oiseau emblématique du caillou: le Cagou. Cet oiseau endémique ne vole pas et son cri ressemble étrangement à l'aboiement d'un chien. Au cours de cette promenade, nous avons aussi vu un Kaori géant âgé d'environ 1000 ans ainsi que la forêt noyée et ses troncs d'arbres morts qui rendent le lieu si particulier. Si ces troncs sont encore debout 50 ans après la construction du barrage de Yaté qui inonda la zone, c'est parce que le bois de fer et le chêne gomme sont des bois imputrescibles.

Nous quittons le Sud, pour aller découvrir Bourail, son bonhomme et sa randonnée des trois baies. Le bonhomme de Bourail, véritable symbole de la région, est en fait un énorme monolithe ressemblant à un visage de profil. Quant au sentier qui longe le littoral, il offre une vue à couper le souffle sur le lagon et la barrière de corail. Il nous emmène jusqu'à la baie des amoureux et la baie des tortues où nous verrons les célèbres pins colonnaires, qui ont l'amusante particularité de pencher naturellement vers l'équateur. La baie des tortues est le deuxième spot de ponte le plus important des tortues à grosse tête dans le Pacifique Sud, le premier étant l'Australie. Nous continuons ensuite notre chemin vers la plage de Poé et ses 13 kilomètres de sable blanc. Certainement la plus belle plage que nous ayons vu durant notre tour de la grande terre.

Nous avons fait une pause dans notre périple sur la grande terre pour aller passer 5 jours sur L'île des pins. Pour la première fois depuis notre départ en tour du monde, nous avons opté pour le camping et avons parcouru l'île en scooter. Notre coup de cœur fut de naviguer sur la baie d'Upi dans une pirogue traditionnelle mélanésienne et d'aller faire une session de snorkeling à la piscine naturelle de la baie d'Oro. La piscine naturelle est un bassin taillé dans le corail, remplie d'une eau cristalline et bordée de pins colonnaires. Autre grande première, nous avons pu voir des bénitiers aux couleurs hallucinantes, accompagnés d'une myriades de poissons, d'anémones et de coraux. Un véritable aquarium à ciel ouvert! Hormis les jours de débarquement des paquebots australiens, l'ile était très calme, reposante et paradisiaque. En effet, Les croisiéristes sont connus pour faire un véritable massacre lorsqu'ils débarquent, du coup ils n'ont le droit d'accéder qu'à deux plages et il est assez facile de les éviter. Toutefois, je vous laisse imaginer les dégâts que peuvent causer 3000 personnes qui arrivent avec leurs crèmes solaires et leurs emballages plastiques et ce plusieurs fois par semaine... Dommage que les locaux n'interdisent pas complètement l'accès à ces monstres flottants qui dénaturent et détruisent un si bel environnement.

Retour sur la grande terre pour un rendez-vous en famille, direction la brousse, sa savane de Niaouli et ses allures de farwest. Un bel aperçu de la culture Caldoche sans chichi, avec au programme des déjeuners au bord de la rivière, des balades à travers la végétation luxuriante et des feux de camps à la tombée de la nuit. Un beau moment de partage, encore merci à Jean-Claude, Marie-France et David de nous avoir si bien accueillit que ce soit en brousse où du côté de Nouméa, on s'est vraiment régalé.

On reprend la route pour clore notre tour de L'île principale. À l'est, nous rencontrons Pierre, qui nous a invité chez lui pour nous faire découvrir sa vanilleraie et nous a appris à "marier" les fleurs de vanille. Au nord, du côté de Poindimié, nous avons testé le bain d'argile au milieu des marées salants et rencontré un français un peu hippie qui gère le lieu en toute simplicité. À l'ouest, nous avons grimpé le mont Katepai pour prendre de la hauteur afin d'admirer le cœur de Voh. Cette formation Végétale naturelle en forme de coeur parfait fut rendu célèbre par le photographe Yann Arthus-Bertrand dans son ouvrage "la terre vue du ciel". Pour être honnête on n'a pas vu grand chose arrivés là-haut et si jamais on retourne un jour en Calédonie on essayera sûrement d'économiser pour survoler en ULM ce chef d'œuvre de la nature. Enfin, nous terminons au Sud par les trous bleus du barrage de Yaté. Le sentier pour y arriver est un peu laborieux mais l'effort fut largement récompensé. Nous avons barboté en toute tranquillité dans ces magnifiques piscines naturelles entourées de falaises et de cascades... une belle manière de boucler la boucle sur le caillou.

Nous achevons ce séjour en Nouvelle-Calédonie par l'un des plus beaux atolls du Pacifique: l'île d'Ouvea. En 1966 l'écrivaine japonaise Katsura Morimura, lui dédie un livre intitulé "l'île la plus proche de paradis" et depuis le surnom est resté. Ce titre, Ouvéa le mérite amplement et nous, on lui décerne la palme de plus belle plage au monde. Ici, le temps est comme au ralenti, il y règne une douceur de vivre particulière. C'est le pur bonheur de se lèver aux aurores et de se baigner avec des raies, des requins et des tortues... La nature est préservée et respectée à sa juste valeur. Les tribus Kanaks ont interdits les bateaux de croisières pour notre plus grand plaisir mais surtout pour celui de mère-nature. L'ile d'Ouvéa est incontestablement d'une beauté inégalable et est sans aucuns doutes un de nos coups de cœur de ce tour du monde.

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